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• 1359; p.-ê. de 2. barde → bardot♦ Petite planche clouée sur volige employée dans la construction, surtout pour remplacer tuiles et ardoises dans la couverture des maisons. Des chalets « aux toits soigneusement couverts de bardeaux polis par la pluie, qui brillent comme de l'argent » (Ramuz). ⇒ aisseau, région. tavillon. ⊗ HOM. Bardot. bardeau bardot [ bardo ] n. m. VAR. bardeau• 1367; ar. barda'a « selle » et « bât »; it. bardotto « bête qui porte le bât » → barda, 2. barde♦ Petit mulet, produit de l'accouplement du cheval et de l'ânesse. ⊗ HOM. Bardeau.Synonymes :- aisseau● bardot ou bardeau nom masculin (arabe barda‘a, couverture de selle, par l'intermédiaire du provençal bardo, bât) Hybride du cheval et de l'ânesse, ressemblant plus au cheval qu'au mulet, mais possédant le caractère de l'âne. Petit mulet qui, en tête de la troupe, porte les provisions du muletier. ● bardot ou bardeau (homonymes) nom masculin (arabe barda‘a, couverture de selle, par l'intermédiaire du provençal bardo, bât) bardeau nom masculinbardot ou bardeaun. m. Hybride issu d'un cheval et d'une ânesse.————————bardeaun. m. Planchette mince et courte utilisée pour le revêtement des façades et des toits. Syn. (Suisse) tavillon.|| (Québec) Matériau à base d'asphalte pour le revêtement des toits, en feuilles imitant la forme de cette planchette.|| Latte de bois posée sur des solives, pour recevoir un carrelage.————————bardeaun. m. V. bardot.⇒BARDEAU, subst. masc.A.— ARCHIT. Planchette de chêne, hêtre, châtaignier ou sapin en forme de tuile qui sert dans certaines régions à la couverture des toitures ou à la protection des murs exposés aux intempéries :• ... les toits lourds couverts de bardeaux projettent en avant leur carapace épaisse et garantissent, autant que faire se peut, des pluies fréquentes, les croisées étroites de ces habitations semblables à des coques d'escargot.GOBINEAU, Nouvelles asiatiques, La Danseuse de Shamakha, 1876, p. 12.— Région. et fam. Il lui manque un bardeau. ,,Il a le timbre fêlé, brouillé, le cerveau dérangé`` (Canada 1930).B.— P. méton.1. MINES. Cloison séparant deux chambres d'exploitation. [Une] cloison ou bardeau [est] à ménager entre deux chambres successives (J.-N. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, p. 339).2. NAVIGATION FLUVIALE. ,,Train de bois flotté de petites dimensions`` (GRUSS 1952)3. TYPOGR. ,,Grande casse profonde, destinée à recevoir certaines sortes de caractères neufs ou le trop-plein des casses après distribution`` (COMTE-PERN. 1963).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1. 1358-59 constr. « planche mince empl. pour couvrir les toits » (Comptes municipaux de Tours, éd. Delaville-Le-Roulx, I, 141 dans BARB. 15, n° 4 : Pour porter late et bardeau au portail de la Riche); 2. 1803 arg. typogr. (BOISTE). Orig. obsc. L'hyp. couramment proposée d'une dér. de barde « selle » (FEW t. 19, p. 23) suppose le sens de « planche » directement issu de celui de « selle » (ce dernier impliquant une idée d'étroitesse et de minceur), étant donné que bardeau au sens de « armure faite de lames de fer » est seulement attesté au XVe s. L'hyp. d'un étymon germ. (BARB. Misc. 15, n° 4) représenté par le m. néerl. bert, bart « planche, panneau, plaque de bois » [VERDAM] suppose l'existence d'une forme d'a.fr. intermédiaire non attestée bard « planche » d'où serait dér. bardeau. Les représentants de bard dans le domaine gallo-rom. ne révèlent jamais le sens « planche de bois », mais régulièrement celui de « boue; dalle à paver », et sont principalement issus du domaine prov. : a. prov. bart « boue, limon, bauche; dalle à paver » (LEVY, Petit dict. prov.-fr., 3e éd., 1961), m.fr. barder « paver » (1427 dans GDF.); ils semblent sans rapport avec bardeau (FEW t. 1, p. 263b, s.v. barrum « limon »). Il reste que la selle, aussi bien que la dalle à paver, comme le bardeau, servent à couvrir, et que dans le cas de l'hyp. d'un étymon germ. on se réfère aussi au domaine du bâtiment. Même objection sur le plan sém. à l'hyp. du EWFS2, selon laquelle bardeau serait dér. d'un a.fr. bard (dont l'existence est fondée sur les mêmes témoins que dans l'hyp. précédente), issu lui-même du lat. vulg. bardum, d'orig. gaul. L'hyp. d'un étymon a.nord. bardi « sorte de navire » [DE VRIES Anord.] proposée par De Gorog (The Scandinavian Element in French and Norman, 1958, p. 64, n° 5) ne peut convenir du point de vue sém. que pour le sens « train de bois flotté » (Lar. 19e) qui est attesté bien trop tard pour remonter à cette origine. Fréq. abs. littér. :16.
BBG. — DE GOROG 1958, p. 64.bardeau [baʀdo] n. m.ÉTYM. 1359; orig. obscure, p.-ê. de 2. barde, et du rad. bard- exprimant l'écartement (Guiraud).❖1 Petite planche clouée sur volige employée pour couvrir certaines constructions, en particulier pour remplacer tuiles et ardoises dans la couverture des maisons. || Un toit de bardeaux. ⇒ 2. Aisseau, essente, tavaillon, tavillon (Suisse).0 (…) un toit en colombage que les ans ont fait plier, dont les bardeaux pourris ont été tordus par la pluie et par le soleil.Balzac, Eugénie Grandet, éd. 1838, p. 25.♦ Planchette en bois supportant l'aire d'un plancher et posée en travers sur les solives.♦ Cloison entre deux chambres, dans une mine.♦ Petit train de bois.2 Imprim. Boîte servant de réserve de caractères. ⇒ Casse.❖HOM. Bardot.
Encyclopédie Universelle. 2012.